Toutes vos amies ont un copain et vous pensez : « Pourquoi pas moi ? » Vous croyez que vous avez perdu ce garçon qui vous plaisait tant ? Pas de panique !
Le film N’oublie jamais a ébranlé le petit cœur de nombreuses femmes et a surtout placé la barre très haut en matière d’amour romantique. Vous vous imaginez rencontrer quelqu’un disposé à tout donner pour vous reconquérir ? C’est justement ce que Ryan Gosling a fait, lui qui a construit, échelon après échelon, la maison qu’il avait promise dans sa jeunesse à Rachel McAdams et qui, plus tard, serait la maison où ils verraient grandir leurs enfants et petits-enfants. Ce n’étaient que des gamins, oui, mais ils étaient amoureux l’un de l’autre. Ce n’est qu’un film, disait ma mère, alors qu’elle pleurait inconsolable face à une telle dose de romantisme ! À l’autre bout de la scène, apparaissait alors Bridget Jones pour démythifier le personnage de Noah. Renée Zellweger interprétait une vieille fille amusante, âgée de 30 ans et qui passait les fêtes de Noël seule, avec son amie, la glace Ben & Jerry’s, tout en se lamentant de ne pas avoir trouvé l’homme qui prenne soin d’elle. Le portrait d’une femme célibataire, obsédée par le fait de maigrir et trouver sa moitié.
Célibataire sans engagement
Ne nous leurrons pas, dans la vie réelle, l’amour et l’engagement n’ont plus rien à voir avec ce que nos grands-mères ont vécu il y a 60 ans. Le rôle de chaque membre du couple n’est plus perçu comme avant. À présent, en général, la femme ne reste plus à la maison pour faire le ménage, s’occuper des enfants et attendre son mari avec l’assiette sur la table. Nous avons vécu un changement social important jusqu’au point où le fait de coucher à la va-vite est mal vu, et étant donné le manque d’engagement, surtout des hommes, le nombre de femmes célibataires est, à l’heure actuelle, considérable. C’est après que débarquent la jalousie, la méfiance, l’accablement parce que l’on ne rencontre personne alors que les années passent. Mais la vie de célibataire n’est-elle pas réconfortante ? N’avez-vous pas plus de liberté, plus d’amis et ne pouvez-vous pas consacrer le temps que vous voulez à faire ce que vous voulez ? Il s’agit d’éviter les extrêmes. Il ne s’agit ni de se voir face à l’autel tout de blanc vêtue ni seule dans le fauteuil en train de manger du chocolat. Même s’il y a des pays où l’on peut parler d’extrêmes comme la Chine où, apparemment, si vous êtes célibataire, vous êtes presque considérée comme une terroriste. Un drôle d’oiseau disons, ou encore l’Inde où on oblige les filles de 12 ans à se marier.
On ne parle pas seulement du pourcentage de femmes célibataires, mais aussi de celles qui ont peut-être un partenaire, mais qui n’envisagent même pas d’avoir des enfants. On les a surnommées la génération NoMo (‘No Mothers’ en anglais) : la rébellion des femmes qui n’envisagent pas d’être mères. Elles sont heureuses sans enfants, elles ne peuvent pas se le permettre, elles n’ont pas trouvé LA personne adéquate ou simplement, ce n’est pas leur truc. Elles accordent la priorité à dormir, à avoir la liberté de pouvoir voyager et de se consacrer à leurs amis et à leur carrière professionnelle. De nombreuses actrices d’Hollywood comme Cameron Diaz ou Audrey Tatou ont déjà déclaré publiquement qu’elles ne souhaitaient pas devenir mères. Mais revenons-en à nos moutons. En Espagne, l’INE confirme que le nombre de foyers unipersonnels s’élève à 25%, c’est-à-dire, un sur quatre. Pour l’instant, les membres de ces foyers sont surtout des hommes de moins de 65 ans et des veuves du troisième âge bien que le nombre de femmes vivant seules ait augmenté au cours de la dernière année –2,6 %–, alors que le nombre d’hommes dans la même situation s’est réduit de 0,6%. Toutefois, le rythme de croissance des foyers unipersonnels où vivent des personnes de moins de 65 ans est cinq fois plus élevé que celui des foyers formés par des personnes âgées de plus de 65 ans.
Single ladies
Une femme n’est pas moins femme si elle n’a pas de partenaire, elle n’en est pas moins belle, moins intelligente ou amusante, mais le concept du célibat est rempli de clichés, et il se peut qu’elle en arrive à se sentir moins femme et, certainement, à se sentir moins aimée. Nous sommes des animaux sociaux, et nous restons en bonne santé et heureux si l’on vit en étant accompagnés ou du moins c’est ce que l’on croyait. Toutefois, il faut se replacer dans le contexte : une des caractéristiques de la post-modernité, c’est l’individualisme. Les rapports humains durent de moins en moins longtemps. Actuellement, nous communiquons via des messages envoyés d’une pièce à l’autre, nous ne nous téléphonons plus, nous priorisons nos moments de solitude et les relations ont été revues et corrigées.
Par ailleurs, on peut distinguer deux types de célibataires. Celles qui le sont parce qu’elles l’ont choisi et celles qui le sont suite aux décisions prises par quelqu’un d’autre. À chaque fête de Noël, c’est la même histoire. Vous vous réunissez avec 30 personnes de la famille et rencontrez ces oncles, ces cousins, que vous ne voyez que pendant ces fêtes et qui, année après année, finissent par vous poser la même question, comme si le reste n’avait pas d’importance : Est-ce que tu as un copain ? Tu es encore célibataire, mais qu’est-ce qui se passe ? Comme si on n’attendait que cela de vous. Mais il y a bien d’autres choses. Il y a les relations sporadiques, celles du vendredi soir lorsque vous êtes ivre, il y a les amis qui ont le droit de cuissage et le OUI, mais sans engagement.
Alors, détendez-vous et même si vous ne voulez pas l’entendre, l’amour débarquera au moment où vous vous y attendrez le moins !