Irene, 34 ans et mère de deux enfants, nous explique comment elle en est arrivée à la vitrification pour pouvoir vivre une fois de plus l’expérience de la maternité
“Peu après avoir consolidé ma relation, je me suis rendu compte que je voulais avoir un enfant avec Mario, qui était fou à l’idée d’être père. Père biologique, en fait, car il était déjà le deuxième père de mes deux enfants. Deux ans auparavant, en plein processus de séparation de mon mari, toute pensée vaguement maternelle me semblait une folie, moi qui à 32 ans avait déjà un garçon et une fille. Mais vous retombez amoureuse et parfois le désir d’être mère refait son apparition. Et que faites-vous ?”.
Je pensais qu’avec la naissance d’Adrián j’avais déjà mis la clé sous le paillasson, d’autant plus après une rupture et un divorce épuisants
Irene finit une tasse de thé tout en nous expliquant à quel moment de sa vie elle a envisagé d’avoir recours à la congélation d’ovules. Pour elle, qui avait la charge d’une fillette de cinq ans et d’un petit garçon de deux ans, la maternité n’était pas une nouveauté. “Je pensais qu’avec la naissance d’Adrián j’avais déjà mis la clé sous le paillasson, surtout après une rupture et un divorce épuisants. Mais la vie est pleine de surprises : j’ai connu Mario et des émotions endormies se sont réveillées. La joie d’être à nouveau mère pour la dernière fois m’a envahie. Cela me semblait être la meilleure idée du monde. Toutefois, nous avons tous deux décidé de nous accorder du temps. Même si la relation avait le vent en poupe, tout allait peut-être un peu trop vite. On a parlé de la congélation d’ovules et Mario a aimé ce que je lui ai expliqué”.
Irene a pris contact avec Timefreeze à la mi-septembre 2017 et, à la fin octobre, elle avait déjà fait vitrifier ses ovules. À 34 ans, elle était tout à fait consciente des limites de la fertilité féminine. “J’avais décidé d’être à nouveau mère, mais j’avais besoin, nous avions besoin de laisser passer un certain temps. Je savais que la capacité reproductive des femmes commence à baisser fortement à partir de 35 ans, et j’avais les idées claires. Pour moi, cela a été comme une assurance-vie. Avec la congélation, je sais que mes ovules encore jeunes et en bon état se maintiendraient dans ces conditions jusqu’au jour où j’en aurais besoin. Probablement d’ici trois ou quatre ans”.
Nous avons gagné du temps et nous voulons en profiter pour planifier notre vie ensemble
Après avoir terminé le traitement de préservation de la fertilité, Irene dit se sentir “plus détendue, plus légère”. La sensation de vertige qu’elle avait ressenti à un moment donné, l’impression que son partenaire et elle pouvaient être en train de brûler des étapes trop rapidement s’est dissipée. “Nous maintenons notre projet, mais sans être pressés. Nous avons gagné du temps et nous voulons en profiter pour planifier notre vie ensemble. Avant de nous convertir en une famille nombreuse, il y a des questions d’ordre domestique, et pas des moindres, que nous voulons résoudre, comme le fait de savoir si nous continuons à louer ou si nous achetons un logement, par exemple. Il est évident que nous aurons besoin d’un appartement plus grand ! Ou d’une maison, qui sait”.
Une alarme sonne sur le mobile d’Irene. Il est l’heure d’aller rechercher le petit à la crèche. Nous lui disons au revoir et la remercions d’avoir partagé son expérience avec nos lectrices. Il est certain que beaucoup d’autres femmes se trouvent dans une situation semblable à la sienne. Elles aussi ont la congélation d’ovules à leur disposition si elles envisagent de revivre l’expérience d’être mères dans un futur pas très lointain.